COUP de LUNE : ou comment
devient-on auteur de science-fiction ?
J’avais écrit une nouvelle, « Le rat » que
j’envoyai à une revue québécoise, « Imagine ». Jean- Marc Gouanvic
l’accepta pour le n°30. Il signala incidemment à Stéphanie Nicot
que, d’après le code postal, un type qui écrivait de la SF, ne devait
pas habiter loin de chez elle.
Effectivement à l’époque, j’habitais Malzéville,
et elle Nancy. Seule la Meurthe nous séparait. Je la franchis sans hésiter
pour lui montrer mes nouvelles. Elle les sépara en trois tas : SF, fantastique,
et le reste. Ç’est ainsi que j’appris que j’écrivais (entre autres) de
la science-fiction ! Grâce à Stéphanie, je publiai deux nouvelles dans
«Fiction » qui jetait ces derniers feux. Plus tard, Raymond Milési me
mit en relation avec Alain Dorémieux, ce qui me valut d’être publié à
deux reprises chez Denoël dans « Territoires de l’inquiétude ». En 1996,
le festival «Galaxiales » organisé à Nancy par Stéphanie Nicot, Benoit
Domis, Daniel Conrad, Florence Dolisi et Alain Jardy, vit, au cours des
quatre années suivantes, Silverberg, Dan Simmons, Mac Auley battre le
pavé de la place Stanislas. À cette occasion, j’appris à connaître les
« lecteurs de science-fiction » : des gens qui n’ont lu, ne lisent et
ne liront jamais que ça. Je n’osai leur avouer qu’il m’arrivait régulièrement
de relire Chateaubriand. Entre temps, j’avais compulsé quelques classiques
du genre, et je n’écrivais plus vraiment de la SF sans le savoir… La revue
« Galaxies », née en même temps que le festival, existe toujours. Deux
nouvelles de « Coup de lune » y ont figuré..
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